Les premières années | 1871-1902
Né sous les bombardements durant la Commune de Paris, Georges Rouault passe son enfance dans les vieux quartiers populaires de Belleville. Fils d’un ouvrier ébéniste, vernisseur de pianos chez Pleyel, il apprend l’amour de la belle matière.
La Révolte | 1902-1914
En 1898, lorsque Gustave Moreau est emporté par un cancer, Rouault perd son principal soutien, son environnement s’effondre, il dit lui-même qu’à ce moment « c’était le gouffre ». À partir de cette date et pendant les 5 années qui suivent, Rouault traverse une crise morale et esthétique. Profondément affecté par la mort de son maître, séparé de sa famille partie en Algérie, il porte un nouveau regard sur la vie et se sent totalement isolé.
L’artiste solitaire | 1914-1930
C’est à la suite de la mort de son père, en 1912, que Rouault entame un carnet de dessins à l’encre de Chine d’où seront issues les gravures du Miserere. Pendant plus de dix ans, il en corrige les cuivres. Les 58 planches sont accompagnées de légendes rédigées par l’artiste.
Maturité | 1930-1948
Rouault aborde un art plus contenu dans les années 20 pour aboutir à cette grâce paisible et vivement colorée qu’inaugurent les œuvres des années trente. Le dessin plus statique et la palette plus éclatante traduisent une harmonie spirituelle qui ne fera que s’amplifier avec le temps. Les œuvres célèbrent désormais la beauté de la nature (fleurs, paysages, nus) et manifestent un souci décoratif nouveau (arabesques, bordures).
Dernière Symphonie | 1948-1958
Les 10 dernières années de la carrière de Rouault se caractérisent par une explosion des couleurs et une véritable ivresse de la matière. Cette ultime période est la plus éclatante de son œuvre et son couronnement.